Quelque 670 personnes sur plus de 1200 sans-abri, principalement des migrants, ont été transférées hors de la région parisienne pendant le week-end, tandis que 11 d'entre elles ont été placées dans des centres de rétention, ont indiqué mardi plusieurs associations.
Selon un communiqué du Collectif Réquisitions, qui regroupe plusieurs associations d'aide aux immigrés, 1 204 personnes qui avaient installé des tentes dans un parc d'Ile-de-France ont été évacuées samedi, après y avoir passé trois nuits.
Si près de 540 personnes ont été hébergées en Ile-de-France, 670 ont fait l'objet d'un "déplacement forcé" hors de la région, notamment à Besançon, Dijon, Rennes, Strasbourg, Sarrebourg, Rouen, Lille et Metz, précise le communiqué, citant des témoignages.
Ni les associations du Collectif Réquisitions ni les sans-abri n'ont été informés au préalable, souligne le communiqué, ajoutant qu'ils ont été éloignés de leur lieu de vie ou de travail et des écoles de leurs enfants.
"L'État a menti par omission sur la destination des personnes déplacées et aurait dû demander leur consentement au préalable", peut-on lire dans le communiqué.
Et de préciser que les personnes qui n'avaient pas de documents ont été priées de quitter la France, alors qu’au moins 11 migrants sans abri ont été emmenés dans des centres de rétention.
AA
